Les derniers employés  sont enfin partis, tu peux enfin fermer le volet et mettre la sécurité. Tapant la date de naissance de ta deuxième, il faudra que tu changes pour mettre celui du troisième, histoire de varier.  Croissant attend sagement assis à côté de toi, comme d’habitude c’est l’heure de la balade avant de rentrer à l’appartement. La journée était assez calme en soit, il faudra juste que demain tu passes commande pour des denrées alimentaires basiques, mais très importantes. Tu te poseras dessus en rentrant à la maison, déjà sortir ton cher beauceron. Pas  besoin de laisse, celui-ci te suit au pas sans rechigner. Tu croises le regard de certaines personnes qui rentrent chez eux, où vont sûrement traîner les rues à la recherche d’occupation pour la nuit.
Un léger souffle te redresse ton sac bandoulière sur ton épaule et avance tranquillement pour aussi aller chercher un repas tout fait. Une certaine fainéantise à préparer quoique ce soit, il faut dire qu’aujourd’hui tu t’es un peu trop chauffé à faire des tartes normandes, un arrivage de pomme en masse qui a fallu vite préparer avant de perdre cette denrée. Heureusement, tu as réussi à tout finir et elles sont toutes parties dans la journée. Mais plus jamais tu n’as envie de voir une pomme, enfin pour le mois.

Heureusement que tu as tout vendu, sinon tu aurais été d’une humeur massacrante.

Plus jamais tu laisse un employé gérer les commandes. Sérieusement, ne pas savoir son tableau de mesure, c’est affligeant. Tu as l’impression clairement que leur crime c’est d’être parfois juste idiot. Mais bon, ils sont de bon employés, même si en soit tu aimerais bien ne pas avoir à faire le professeur ou même leur père. Cela t’épuise presque mentalement, mais tu dois rester souriant. Puis le dernier employé qui t’a agacé à bien comprit qu’il devrait poser sa démission rapidement. De toute façon, il n’est jamais revenu. Étrangement.
Perdu dans tes pensées tu arrives donc vers une restauration rapide. Regardant rapidement le menu, tu ne changes pas vraiment d'envie, mais tu regardes par réflexe, sait-on jamais si quelque chose change. Il n’y a rien de changé, donc tu pars sur ton premier choix. Pourquoi changer les habitudes quand elles sont bonnes. Tu récupères ta commande, ainsi qu’un Os que Croissant se saisit tout content, il le tient fermement en marchant à tes côtés. Une journée pour le moins tranquille malgrés le petit coup de boost pour les tartes.

Alors que tu marches en regardant ton téléphone, tu entends alors ton chien grogner d’un coup. Levant tes yeux perçant, tu remarques un homme plutôt baraqué dans un coin de rue. Un simplet que tu vois souvent traîner, il dit avoir fait le casse du siècle, mais tu juge qu’il a plus était le bouc émissaire, le parfait coupable à offrir pour se barrer. Enfin, il n’a pas inventé l’eau chaude et ne semble pas vouloir à mal à ta boutique ou ta personne. Donc en soit, tu te fiches particulièrement de lui. Toutefois, en te penchant un peu, tu remarques une silhouette allongée, posée à l’arrache sur une poubelle. Une demoiselle qui semble inconsciente. Tu ne l’as jamais vu. Tu ne peux pas tenir une liste de toutes les personnes que tu as déjà vu, mais tu es certain de ne l’avoir jamais vu… Ce n’est pas une fille de Dame Vanille, elle ne les laisserait pas se faire souiller dans un coin de rue comme ça…  

Une nouvelle ? C’est la théorie la plus plausible.  Tu approche sans gêne alors que tu entends très bien le bruit de ceinture de l’autre ahurie se défaire. Il sursaute en te voyant, alors que Croissant reste aux aguets. Elle n’a pas de bleu, pas de cicatrice… Elle n’est pas désagréable à regarder. Clairement, c’est une petite perle. Peut être que c’est une folle comme beaucoup qui cache bien son jeu. Bien que l’autre débile ne semble avoir aucune trace de lutte et elle semble juste inconsciente… Sûrement une âme punie pour un “petit” crime. Le monde de l’autre côté est vraiment ravagé à envoyé des minettes qui vont clairement servir de jouet à d'autres.

“Eh. Mec casse toi, je l’ai vu en premier.
-Oh. Mais je te la laisse, le problème c’est que je remarque un truc dérangeant. Tu devrais ranger ta partie intime vite, c’est malade ça.
-Malade ?
-Oui, regarde, elle est inconsciente et si je la fixe bien, ses lèvres ont une mauvaise coloration. Tu secoues la tête. Pauvre fille, une maladie aussi rare. Heureusement que je suis là, tu aurais pu mourir dans les heures qui suivent.  
-Sé.Sérieux ?!
-Hm, tu devrais vite te laver, vu que tu l’as porté. Frotte bien partout avec du savon et de la javel et pense à en boire, sait-on jamais.”

S’il était intelligent, il saurait que c’est la pire idée la javel. Mais, c’est un idiot. Et ton sourire presque adorable ne le fait que se rhabiller et le voit partir en courant dans la plus grande panique. Soupirant fortement, tu regardes la demoiselle. Elle n’a pas de bleu au niveau des jambes, il n’y a rien. Ce n’est clairement pas un jouet perdu. Donc, c’est une nouvelle tout simplement. Tu as de la chance aujourd’hui, plus qu’à voir le mental de cette fille. Sans gêne, tu la revêt correctement avant de la soulever en passant ton bras sous ses cuisses et avance pour retourner dans ta boutique. Dans ce monde, il est presque normal de se balader un corps inconscient, enfin, le cadavre pourrait être aussi plausible. Tu rouvre le rideau de fer de la porte pour retourner dans la boutique pour l’installer sur le canapé. On ne monte pas les inconnus chez soi. Couvrant celle-ci d’un plaid qui traine dans l’arrière boutique tu t’installes à une table non loin pour manger ton repas, en silence avec un livre en main. Un verre d’eau posé sur une petite table à côté du canapé attendant sagement d’être consommé.

Une très légère sensation de frais vient doucement frôler la peau blanche de la jeune femme qui s’avance difficlement à travers l’univers, le regard dans le vide, les pas qui manque de s’effondrer à tout instant. Après avoir parcouru les rues de la ville de l'Overworld pendant plusieurs jours, est à bout de forces. Elle avance difficilement, ses jambes tremblent et elle peine à garder les yeux ouverts, des traces sur le corps, de la salissure sur sa peau. Le poids de sa solitude et de la faim pèse sur elle. Finalement, incapable de continuer, elle s'effondre dans un coin sombre d'une ruelle, venant taper contre l’un des murs, et se glisse sur le sol les yeux qui se ferment.

Elle ne sait pas une seconde ce qui se passe, elle ne sait pas ce qu'il va se passer durant cet instant où elle a les yeux fermés, où elle n’a plus du tout la moindre possibilité de se défendre. Dans ce monde, la jeune fille le sait parfaitement, c’est un véritable danger de n’avoir aucuns mouvements libres, de ne pas avoir les yeux ouverts. Le temps passe, s’écoulent, elle ne voit donc pas cet homme qui l’a attrapé pour la remettre dans un coin davantage sombre, qu’elle est aux mains de l’un des criminels, probablement quelqu’un de dangereux, non, elle ne voit pas tout ça.

Mais, elle ne voit pas non plus cet autre homme qui intervient, avec à ses côtés son chien, qui parvient à le faire fuir loin de la jeune femme. Elle ne pourrait même pas dire si elle a rêvé de quelque chose, si elle a pensé à quelque chose durant ce moment où elle n’a plus la moindre capacité de mouvement.

Combien d’heures se déroule ?
Combien d’heures s'écoulent ?

Une espèce de petite lueur vient chatouiller son regard, elle commence à entre ouvrir les yeux, clignant ceux-ci, un espèce de mal de crâne qui vient se glisser, grimaçant et essaye de se redresser de sa place, mais elle n’y parvient pas. Tout son corps est terriblement engourdis. En toute franchise, elle ne pensait pas se réveiller en réalité, parce qu’elle a parfaitement conscience de l’endroit dans lequel elle est dorénavant et en toute franchise, elle n’a absolument pas les épaules pour survivre ici. Oui, elle est une criminelle, mais elle n’est pas de cet acabit, elle n’est pas du niveau ici.

Puis un bruit de couvert vient soudainement la faire réaliser qu’elle n’est plus dans cette ruelle. Elle sursaute et se redresse brusquement en regardant de nouveau autour d’elle, cherchant à comprendre ce qu’il se passe et pourquoi elle est ici ? En tournant un instant la tête, elle remarque alors un homme installé à une table en train de dîner et aussi en train de lire un livre, elle cligne de nouveau son regard en essayant de venir lier les événements, de comprendre comment elle a pu arriver ici.

Entrouvrant les lèvres, rien ne vient. Elle tousse, remarque le verre d’eau. Son premier geste est de venir tendre la main vers le verre avant de se retenir finalement, peut-être qu’il y a un danger possible ? Elle ne sait pas. Puis un nouveau bruit, elle sursaute en remarquant l’imposant molosse qui n’est pas très loin avant de regarder à nouveau cet inconnu, pinçant ses lèvres.

Je… Où est-ce qu’on est…?

Demande t-elle un peu timidement, restant sur ses gardes, elle ne le connait pas, elle ne sait qu’il est et ce qu’il lui veut, pourtant, même s’il venait faire un geste déplacé, elle serait incapable de faire quoi que ce soit, son corps est affaibli, engourdis.

Profitant de ce moment de calme, malgré parfois le bruit de la rue qui te rappelle qu’on est jamais en sécurité dans cet endroit. Il faut dire que les commerces de “nuit” sont actif actuellement. Malgré que la pénombre soit toujours présente, vous essayez tous de garder un cycle de sommeil normal. Tu ouvres le matin et ferme le soir pour laisser la place aux commerces de nuit prendre le relais. Cela fonctionne depuis des années, et vous êtes en accord de ne pas vous déranger entre commerçants. Puis de toute façon, tu es l’un des commerces les plus vieux qui tient debout, donc tu es un peu le grand-père qu’on veut pas embêter.  Dégustant ton repas en compagnie de ce livre que tu as trouvé en boutique, autant voir les œuvres du monde sous la lumière du soleil.

Bon, ce n’est pas le repas du siècle, mais au moins cela cale bien ton estomac. Tu te redresses tranquillement pour aller te faire un thé au citron histoire d’attendre que la victime de la rue se réveille. Tu vois sa poitrine bouger sous le plaid, donc elle respire correctement. Il faut juste faire preuve de patience, de toute façon, du temps tu en as depuis bien trop longtemps. Tournant ta cuillère dans sa tasse, tu as la fâcheuse manie de taper ta cuillère contre le rebord de ta tasse pour ne pas mettre de liquide sur la table. Ce qui par magie semble ramener la demoiselle en enfer. Croissant dressant les oreilles d’un coup en la voyant sursauter. Un léger pas trop tôt te passe par la pensée, tu as bien cru devoir l'attacher au radiateur à côté pour aller dormir et voir demain matin comment elle va.  Heureusement pour toi, elle a la bonté de s’éveiller maintenant.

Tu fermes doucement ton livre pour poser ton regard sur le petit être faible qui semble clairement douter de tout ce qu’il se passe ici. La méfiance des premiers jours, comme c’est adorable. Clairement, elle va se faire manger toute crue. Est-ce une chance qu’elle soit tombée sur toi ? Seule la suite des choses le dira. Tu te redresses de toute ta hauteur en approchant celle-ci. Prenant son verre, avant de prendre une gorgée devant elle. Puis, tu lui tends en souriant poliment. Un message pour lui dire simplement qu’il n’y a rien dans son verre qu’une eau pure qui pourrait lui faire du bien.

“Actuellement, tu es sur le canapé. Canapé qui est dans un coin salon. Coin salon qui est dans un café. Café qui est dans une rue de l’Overworld. Overworld qui se trouve sur terre semblerait-il pour le moment.” Tu ne peux pas vraiment plus dézoomer la situation. Un petit rire avant de simplement poser ta main sur ton torse. “Café qui m’appartient. Donc en soit, le patron ne va pas vraiment râler, vu qu’il est devant toi.”

Tes yeux anis regardent la demoiselle qui est perdue. Tu ne sais toujours pas si c’est une nouvelle ou bien un jouet qui a fuit de sa maison. Il n’est pas rare de voir de jolies minois fuir leur maître ou un autre tyran pour essayer de survivre. Elle n’a aucune ecchymose, enfin du peu que tu as vu. Après tout, tu dois rester méfiant, il manquerait plus qu’un taré veuille retrouver son joujou et qu’il mette le feu à tout le quartier.

“Tu as de la chance que Croissant t’as remarqué. Un peu plus et tu allais être abusée de toute part. C’est dangereux de s’évanouir dans les rues. Enfin, si on t’a drogué, c’est malheureux, bien que cela soit courant…. Surtout pour un petit chaton comme toi. Tu as eu de la chance que je passe par là.”

Un grand sourire presque lumineux. De toute façon, tu n’es qu’un petit barista qui ne cherche pas vraiment le conflit, c’est l’image que tu donne, tu ne veux pas de problème. Tu retourne vers ta table pour récupérer la moitié de ton repas et pose délicatement sur la table ne lui présentant. Avec une belle part de cette maudite tarte aux pommes que tu ne peux pas finir…. Non vraiment, plus jamais de pomme, vraiment.

“Je présume que tu dois avoir faim ? Tu m'enleverais un poids si tu pouvais tout finir, je n'avais pas envie de gâcher tout ça. Surtout que les gnocchis à la tomate sont délicieux là où je vais. Il fait lui-même sa mozzarella.”

Première étape, apprendre qui elle est. Voir ses allergies possibles et aussi poser la confiance en un simple don de nourriture. Pas mal, non ?

Totalement perdue, elle regarde cet étranger qui se lève et commence à s’approcher, comme instinctif le corps frêle de la jeune fille se met un peu à trembler. Elle n’a pas spécialement froid, elle a surtout peur. Parce que tous les événements lui reviennent à l’esprit brutalement comme une balle qu’on prendrait de pleine tête. Il y a encore une semaine, un peu plus d’une semaine, elle était aux prises de son tyran de père avant de finalement l’assassiner. Et maintenant, elle est punie pour son crime dans l’Overworld. Dans l’un des pires endroits possible, surtout pour une jeune fille comme elle, elle sera tout simplement incapable de faire quoi que ce soit contre qui que ce soit ici, elle est bien trop frêle et ici, ce sont les pourritures du monde entier qui sont réunis, combien de temps va t-elle pouvoir survivre dans les griffes de ses immondices ? Elle n’en a pas la moindre idée.

Le regarde donc s’approcher lentement, elle ne dit rien, elle l’observe tout simplement alors qu’il lui indique qu’ils sont dans un café, dans son café à lui. La jeune fille jette un coup d’oeil à nouveau sur tout ce qui l’entoure, la vue toujours un peu troublée par le clair manque de force et d’énergie, il faut dire que trois jours se sont écoulés depuis qu’elle a passé la porte et sur ses trois jours, elle n’a rien fait de plus que fuir, fuir et encore fuir par peur d’être attrapé par une mauvaise personne.

Il lui explique également qu’elle a perdu connaissance et qu’elle a failli être abusée et qu’elle a eu de la chance que Croissant, son chien semble-t-il, l'ait remarqué. Sans ça, sans ça, un homme en aurait profité s’il n'était pas intervenu. Un nouveau frisson traverse Elira qui se dit qu'elle a eu de la chance, de la chance qu’il soit intervenu, même si elle ne le connaît pas et qu’elle doit continuer de se montrer méfiante, elle se doit de lui être reconnaissante de son intervention. N’ayant pas encore dit un mot de plus, elle observe celui-ci rejoindre la table qu’il était précédemment pour ensuite déposer un plat devant elle, la surprenant.

Pourquoi ?
Qu’est-ce qu’il attend d’elle exactement ? Pinçant fortement ses lèvres légèrement rosés, elle relève ensuite ses grands yeux bleus dans sa direction, encore silencieuse quelques instants, l’observant. Il n’a pas l’air menaçant, pas au premier coup d'œil en tout cas. Mais s’il est ici, c’est qu’il a commis un crime, d’une façon ou d’une autre. Enfin, elle est mal placée pour juger, elle reste elle-même une meurtrière. Se repliant un peu sur elle-même tout en détournant les yeux venant lui répondre d’une petite voix timide.

Merci…

Puis, elle regarde de nouveau le plat, elle n’ose pas vraiment y toucher, même si effectivement, son ventre crie famine, et qu’on peut entendre un espèce de gargouillement significatif, arrachant des rougeurs à la jeune fille.

C’est très gentil, mais je… Je n’ai pas d’argent, je n’ai rien, je…

Relevant enfin les yeux expressifs d’une grande reconnaissance envers lui, mais aussi toute sa naïveté, une certaine innocence d’Elira, d’une jeune fille qui n’y connaissait déjà rien au monde réel et encore moins à tout ce qui concerne ce nouvel environnement hostile.

Comment est-ce que je pourrais vous remercier pour ce que vous avez fait… ?

Parce qu’elle a une dette et qu’elle se doit de faire quelque chose en retour pour cet inconnu. Un petit regard vers l’imposant chien qui ne semble pas avoir bougé de sa place, la jeune fille n’a eu que très peu de contact avec les animaux, elle a beaucoup de mal à savoir comment elle doit agir avec celui-ci, surtout qu’il est imposant, un peu effrayant.

Je ne me suis même pas présenté… Je m’appelle Elira..

Ajoute-t-elle alors en tournant la tête vers l’homme en question, bien qu’elle ne soit pas certaine que ce soit la meilleure idée de donner son identité comme ça.

Tu lui as tourné le dos, et elle ne fait rien. Donc, elle n’est clairement pas une criminelle qui tue de sang froid. C’est sûrement un petit chaton tombé dans la cage au lion. Une chance que tu sois tombé dessus ? Tu ne sais pas vraiment, tu dois voir si elle peut être vraiment utile. Si c’est une toute fraîche arrivée, elle aura les organes encore en bon état, puis tu aimeras bien récupérer de nouveau arrivant pour les examiner, les méthodes évoluent tellement de l’autre côté. Tu es un peu jaloux de ne pas avoir accès à toutes les études et apprentissage de maintenant dans le domaine de la chirurgie. Tu dois attendre qu’on t’apporte les livres et souvent ils sont déjà périmés. C’est agaçant.

Sa légère voix ramène ton attention sur elle qui semble vraiment perdue. Elle doit être affamé et secoué de ce qu’il se passe. Il est sûr qu’il faut accepter le changement de vie quand on franchit les portes de ce monde. Il n'est pas facile d’accepter car on ne peut pas imaginer comment est ce monde sans y aller. Certains ont perdu la raison et se sont suicidés ne supportant pas la situation. Du gâchée pour tes yeux, car c’est perdre de belle pièce à revendre, à utiliser pour de bonne chose…encore selon toi.
Tout de suite la demoiselle dit qu’elle n’a pas d’argent, qu’elle n’a rien du tout pour toi. Tu t’en doute très bien qu’elle n’a rien. Si elle vient d’arriver, elle n’a que son corps pour satisfaire le moindre paiement. Quand tu es mignonne et que tu es fraîche, clairement c’est un peu les seules solutions qu’elle peut avoir. Dame Vanille pourrait jeter son dévolu sur elle très rapidement. Tu vois bien son visage de poupée, sa façon dont elle mord sa lèvre, vraiment juste cette mimique peut clairement faire sortir toute la monnaie de beaucoup d’homme. Un simple sourire sur ton visage, tu approches simplement de la demoiselle, toujours curieux de savoir ce qu’elle fait là. Qu’est-ce qu’elle a fait ?

Pas de tentative de manipulation de sa part. Et surtout un regard brillant de reconnaissance. N’a-t-elle jamais eu ce genre de geste ? Ou peut-être juste qu’elle a cru mourir et tu es arrivé au bon moment tout simplement. Posant ton regard sur ton chien qui mange son bout d’os en restant à l'affût, bien que lui-même juge que cela n’est pas la peine d’être aux aguets, elle a l’air vraiment frêle cette petite…Elira. Elle se présente sans crainte.  

“Il ne faut pas dire ce genre de chose comme ça Elira. Mange donc, je n’attends rien de spécial.”

Un doux sourire avant de retourner vers ta tasse fumante aux odeurs d'agrumes, tu la saisis doucement en te rapprochant de la demoiselle avec ce liquide chaud que tu bois doucement en la regardant curieux. Le monde est à ce point à cheval sur la société et envoie des poupées ? Un cadeau d’un type de l'extérieur et le colis à mal été livré ? Une enfant qui cherche un parent ? Un mari ? beaucoup de questions en soi.

“Tu es toute seule ? Je ne t’ai jamais vu ici. Et je m’excuse par avance, j’ai dû te revêtir. Je viens de remarquer que j'ai un peu mis midi dans trois heures au niveau de ton haut. Désolé.”

….Tu l’as fait exprès, juste pour poser la confiance. Tu es manipulateur et tu veux juste qu’elle ait assez de confiance pour te parler. Bien que du peu que tu commences à comprendre, elle n’est pas dangereuse et clairement… Elle n’a rien de valeur que ses possibles organes et son joli minois. Tu ponctue ta phrase d’un petit rire bien à toi. avant de détourner le regard si elle se rhabille, après tout, tu reste quand même courtois.

“Enfin, si tu veux me faire plaisir, mange donc. Et surtout hydrate toi. Cela serait déjà pas mal. Sinon, y en a un qui va tout manger si tu n’en veux pas.”

Croissant a de suite comprit qu’on parle de lui, il est prêt au moindre gnocchi qui peut tomber par terre. Tu aurais du l’appeler Roomba et pas Croissant. Il n’en laisse jamais une miette de tes repas… ou même des choses qui tombe dans le café, ce qui peut être agaçant pour toi, tu le rappelles souvent à l’ordre.